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Mic, Banking, Paris

photo by Kevin Truong

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Mic, in his own French words: “Pour moi, gay est une personne normale qui vit sa sexualité : la sexualité est privée et doit être épanouie. Il faut savoir se découvrir soi même.
Je pense que ce n’est pas un choix et qu’il faut vivre sa vie telle qu’on la ressent ; c’est aussi vrai pour son travail.

(les chalenges) Ne pas en parler à mon travail sauf à mon assistante ; ce n’est pas facile dans une banque alors qu’il y a autant de gays dans les banques que dans les autres entreprises.

(La communauté gay a Paris) Il y a le Marais et le reste de Paris : suis plutôt du reste de Paris où il y a aussi de nombreux gays que je connais et avec qui je dialogue, partage, sors, …

(l’histoire de ton coming-out) Avec ma famille, tout a été naturel et même ma mère a demandé à mon “mari” de s’occuper de moi. Avec les parents et les frères de mon “mari”, aucun souci
Avec mes ami(e)s, ils ont adoptés mon “mari” et inversement j’ai été adopté par ses ami(e)s.
Avec mes voisin(e)s et entourages et nos compagnons de voyages lointains, aucune discriminations ; nous avons de très bonnes relations et qui durent.

Antoine, Accounting Manager, Paris

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Antoine, in his own French words: “Pour moi, être gay c’est simplement être une personne normale qui a une attirance différente des personnes hétérosexuelles.

Lorsque tu te rends compte que tu es attiré par les personnes du même sexe, c’est déroutant. La première grande difficulté à laquelle nous avons tous dû faire face est celle de s’accepter soi-même. Je pense qu’il est impossible de se laisser aimer des autres tant que tu n’arrives pas a t’aimer toi-même. Une fois cette étape franchie, pour moi le plus dur était fait. Il y a bien sûr des difficultés spécifiques auxquelles se heurtent les homosexuels tout au long de leur vie. Mais après tout, la vie n’est pas toujours facile, même chez les hétéros! Ensuite, évidemment, il y a le regard des autres. Je pense que notre génération est beaucoup plus ouverte d’esprit que les précédentes, ce qui fait que les gens acceptent la différence et, dans la plupart des cas, n’y prêtent pas la moindre attention. J’ai de la chance d’être né en 1987 et pas un siècle plus tôt… Même si certaines personnes sont toujours bridées par les stéréotypes et les généralités, ce n’est le cas d’aucune des personnes auxquelles je tiens. Pour ma part, j’ai fait face à des moments difficiles, et d’autres se présenteront sans doute. Mais comme on dit ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts. Et je suis sincèrement heureux de pouvoir dire qu’aujourd’hui, plus le temps passe et plus je suis épanoui.

Pour être honnête je ne m’identifie que très peu à ce que les gens appellent la “communauté gay”. En effet, je la trouve peu représentative de ce en quoi personnellement je crois dans ma sexualité, c’est-à-dire être un homme comme les autres, mais qui a uniquement une attirance différente. Pour certaines personnes, être gay permet de justifier un comportement excentrique et parfois déviant, où tout est permis juste sous prétexte que tu as une attirance différente. Après, je ne prétends absolument pas détenir la vérité, j’ai simplement mon avis sur le sujet et selon moi, l’attirance sexuelle n’est qu’une infime partie de la personnalité d’un être humain. Libre à chacun de vivre sa vie et son orientation sexuelle comme il l’entend, et je ne me servirai jamais du prétexte que je ne partage pas le même mode de vie que d’autres personnes homosexuelles pour les juger.

(Ma histoire de ton coming-out) C’est une histoire assez marrante. Jusqu’à mes 24 ans, la seule personne à qui j’en avais parlé m’a tourné le dos sans explication et je l’avais plutôt mal vécu. Je me suis dit que si les gens réagissaient tous comme ça, cela ne servait à rien d’en parler tant que je n’en ressentais pas le besoin. Au final, c’est une histoire assez ambiguë avec un “hétéro” qui m’a pas mal blessé qui m’a poussé à me rapprocher de mes amis. J’avais besoin de parler à quelqu’un et finalement, mes proches ont tellement bien réagi que j’ai presque eu besoin de les calmer tellement ils étaient content que je leur avoue, amis comme famille. Certains s’en doutaient, d’autres absolument pas mais les uns comme les autres ont très bien réagi et tous m’aiment toujours autant. Je suis le même homme que j’ai toujours été, c’est juste que j’ai la chance de pouvoir être honnête avec ceux qui comptent pour moi. Pour moi la meilleure réaction, c’est simplement de ne pas avoir de réaction…

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CK and Eirik, Parisian and Corporate Analyst, Paris

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CK, in his own words: “I would like to share with you the story of how i came out of the closet…

I knew that i was attracted to guys long time ago; like, 5 years old. I did try to ‘feel’ aroused with girls, but well, it doesn’t work that way. As i was growing up in a conservative Asian country, basically i had no one to talk to about my sexuality. at least not until i came and lived in Australia.

I was 23 then, and was volunteering for a meditation retreat centre and living in a small community an hour away from Sydney. That day was 3rd September, my birthday. Each morning we would have the morning meditation and morning class. That day, i was leading the class. And the night before i told the centre co-ordinator i would come out in front of everyone. He agreed with my proposal. So after the morning class, i told them i had something that was important for me to tell; and it had been inside me for 20 over years which i don’t wish to hide it anymore. That’s how i told them: i am gay. Later we had meditation, and i had to exchange eye-contacts with everyone in the audience (there was like around 10 of us, altogether). I couldn’t help to have tears in my eyes as i could feel sympathy and support from those EYES.

Three years later, when i decided to come to Europe to meet my present partner, i was at my elder sister’s house in Penang, northern Malaysia. We were talking and she knew that i would leave Malaysia again to travel to somewhere else, and she started to accuse me of being irresponsible toward my parents’ wellfare. Of course she knew that i was gay, and she roughly knew what my purpose was, to Europe. Facing the accusation from my closest family, i told her that: when i was in Australia, all my friends were very supportive to me, no matter who i am and what i have done; and being my family, why can’t you act like my real family and show a little bit of support? Am i not your only brother?

(She started to have tears in her eyes, and she asked me not to say anything anymore because she couldn’t take it anymore — deep down, i think that she knows, i was telling the truth and yes, sometimes truth hurts. But if i don’t tell it, she never knows how i feel…..)

I still feel i am one of the luckiest persons in the world, as i have many friends that support me. And my coming-out story is one without harsh effort. When you have enough courage, i believe, then helps will come.”

Eirik, in his own Norwegian words: “Jeg tenker sjelden på hva det betyr å være homo; jeg lever stort sett som alle andre. Men det er klart at det betyr at jeg er annerledes, og at jeg derfor nok får et annet (og korrigerende) perspektiv på livet. Det som skiller meg er kanskje mer at jeg ikke har barn og derfor kan leve livet mer som jeg vil – og finne på spennende ting som å flytte til Paris for en periode og å reise rundt verden som turist. Men da må det legges til at mange hetero’er har ikke barn – og noen homo’er har barn.

Jeg er så heldig å leve i en tid og en verdensdel hvor det å det er enkelt å være homo, så jeg har egentlig ikke møtt vanskelige utfordringer. Men det blir dessverre lett til at man legger restriksjoner på seg selv når det gjelder å snakke om livet sitt og partneren til kollegaer og andre. Men det ville jo ikke vært noe problem å gjøre det, så det er mitt eget problem…

Siden jeg bare har bodd i Paris et par måneder, er det for tidlig å si noe om homolivet her. Men der som er sikkert er et miljøet er stort og det foregår mye her… så mye skal nok oppdages de årene jeg skal bo her;-)

Når det gjelder coming out, har jeg ikke noen spennende historie å fortelle… jeg kom ikke ut før jeg var vel voksen… er nok ennå alt for diskret så alle har nok ikke forstått.